Mon Mental

Cramé

Vous ne voulez pas savoir tout ce qui se trame entre les pensées et les mains de cet homme. Migrant enhardi par le voyage qu’il avait entamé, Peter a fui Galway dans l’espoir d’un peu de tranquillité et de liberté : il y trouva à Philadelphie un monde rongé par les règles qui ne font pas sens et par la corruption. Il flaira aisément d’où tout cela venait, et se mit en tête de contrer cela. Ou du moins, d’en réchapper à sa manière : par le traffic d’armes, bien entendu. Qui possède les armes, possède la maîtrise de la peur qu’elles génèrent ; pourquoi diable se priverait-il de ne plus avoir peur ? C’était ce qu’il pensait, dans la réalité, on ne maîtrise pas les Hommes et leurs stupides actions. Expert dans son domaine, bien qu’il n’y paraît pas, il est un pilier non-négligeable du commerce qu’il guide.
Friand de boxe clandestine, l’irlandais s’adonne à de nombreux combats dans lesquels il dit se sentir libre. Sentir ses os craquer, le sang couler dans la gorge et la sueur glisser sur sa peau. C’est ça, sentir sa liberté ! C’est ça, sentir qu’on existe ! Dans la réalité vraie, il s’agit surtout de tendances masochistes et sadiques qu’il applique que dans ces moments-là. Il fallait bien rediriger ses passions… En parlant de passion…
Holmes aime le feu. Oh, non, il n’aime pas seulement le feu : Peter est un pyromane. Un briquet que l’on allume, une allumette craquée, ça lui procure des frissons qu’il ne peut contrôler. C’est beau, le feu. C’est magnifique. Pourquoi tant de monde réchigne à le créer et le voir grandir encore et encore sous ses yeux ébahis ? Laissez donc la flamme s’attiser ! Laissez donc la rage parler ! Laissez donc les flammes de mes sentiments s’exprimer, et les braises brûler ma chair qui ne demande qu’à être frôlée !
Impulsif dans l’âme, il aime la violence, aime l’expression franche et directe et le coup des mots et des poings dans son crâne. Il n’hésitera pas une seconde à agir si la situation lui en donne raison, et encore plus si cela concerne une personne qu’il apprécie, même tout à fait inconnue.
Grand dragueur et charmeur, malgré ses aspects sévères et peu avenant, il tentera de changer de visage pour plaire, pour ne serait-ce que procurer le sourire de l’inconnu(e) face à lui ; pour peut-être avoir l’occasion de se sentir vivre face à autrui, et bien plus puissamment si le coeur lui en dit.
Son amour si destructeur et instable pour le feu aurait un lien direct avec l’expression de ce qu’il ressent : Peter ne sait pas communiquer lorsqu’il s’agit de lui, et encore moins quand une colère le pousse à hurler et agir. Alors, le seul exutoire qu’il a trouvé, c’est les flammes.
Enfin, personne n’est ni blanc, ni noir. Peter n’est ni réellement bon, ni réellement mauvais, il sait se fairre respecter quand il le faut, il sait faire du mal quand il le faut et il sait aussi par dessus tout qui mérite son aide, et qui mérite son poing. Holmes est particulièrement doux et attentionné avec les enfants ; c’est bien là les seuls êtres au monde à savoir lui retirer son masque d’impassabilité.