sorgue + zion

Ecrit le Jeu 13 Juin - 1:48
Amour Sorel
Amour Sorel
Messages : 10
Date d'inscription : 11/06/2019

sur les toits sous la mauvaise étoile
c'est le grand soir à nous le dernier bal
Tu l’as remarqué, une fois, bras emprisonné sous celui d’un autre (visage perdu, dos droit pour se faire voir). Tu l’as oublié, sourire en coin, dernière bouffée libérée. Tu en vois toujours, encore, des gars comme ça : air angélique, gueule ne demandant qu’à être cassée. Tu as sans doute l’allure, mais ta bouche rattrape tes pas (et déjà le mal dans ton être). Aujourd’hui encore, le revoilà. Le bras n’est plus le même, les habits trop voyants. Tu n’aimes pas ce jeu, mais quoi ? Tu ne le côtoies pas, tu évites les figures qui s’y accrochent, qui sorte encore l’être capturé. Que tentes-t-il de montrer ? Tu t’es glissé doucement là, entre les rires et ce semblant de musique tentant de sortir ici et là parmi le vacarme. L’heure n’est pas encore la tienne (ils sont encore sages.). Tu t’es glissé entre eux, Amour, boisson à la bouche comme pour tenter d’en découvrir les secrets (bientôt, on versera ton poison). Doucement, tu as regagné les arrières, les ombres de la scène fermée. Tu es au balcon : fête privée, semblant de bourgeoisie aimant ce qui pourrait être dangereux comme un petit frisson servi dans un verre, rien de plus (cela t’amuse). Et voilà, cigarette en main, fumée dessinant l’horizon, tu l’as remarqué, une deuxième fois. Papillon de nuit attiré par la lumière, figure plus frêle que la tienne (Cela t’amuse : qui de vous deux plierait en premier ?), il s’avance. Tu peux deviner ses airs masculins dissimulée devant féminité et tu rirais au tragique : bientôt, ses muscles trahiront la chose, bientôt sa carrure et ses os perceront ses rêves à grands fracas. Mais rien ne sort de ta bouche lorsque tu y mets tes doigts. Tu détournes le regard, ville au bout des yeux, noir s’empreignant de vos carcasses.
Sans doute, l’entends-tu doucement poser coudes sur la pierre. Sans doute, l’imagine-tu se pencher vers le vide comme s’il attendait d’y être poussé (cauchemars, rêves, adrénaline de la mort venant vous aimer). Alors, tu te dis encore qu’il serait bon de faire venir les formalités, mais rien n’obéit à tes humeurs. Ton cœur est tourmenté par les simples délicatesses du corps s’agitant à côté de toi.

« Qu’êtes-vous ce soir ? Un rubis, un diamant ? »

Sourire en coin, méfait pendant sur le bout de tes crocs : il n’y a pourtant rien à mordre sinon les restant d’humanités vous composant vous et lui. Sans doute la même espèce, pris dans un, je ne sais quoi vous tordant. Qui de vous deux gagnerait un duel à poings fermés ? Tu sais te battre Amour, tu n’aimes pas cela (tu détestes la sensation de ta chair touchant une mâchoire, le coup lancé et la grimace tordant toi, l’adversaire, la foule éprise de la violence vous unissant.).

« Une pierre salie par des mains la frottant trop souvent ? »

Mais toujours, tu ne sais mettre mot sur ce qui te dérange autant. Brille-t-il vraiment ? Qu’y a-t-il de si intéressant dans le fait d’investir dans un homme se perdant ? Un mystère, un marché inconnu, le plaisir que tu ne retrouverais pas même si vos peaux réussissaient à se toucher. Tu n’oses à peine imaginer.

sorgue + zion

Ecrit le Jeu 13 Juin - 11:42
Zion Harrison
Zion Harrison
Messages : 6
Date d'inscription : 12/06/2019

Sorgue

tagged: @Amour
notes: x
La lettre faisait semblant de lui laisser le choix, comme d’habitude. On l'avait invité à cette soirée comme s’il risquait de refuser et de ne pas venir. Il avait toute une tripotée de femmes avec qui y aller, mais aujourd’hui il avait préféré emprunter les traits de l’autre sexe pour s’y rendre, c’est donc au bras d’un homme qu’il y avait mis les pieds.

Aujourd’hui, encore, il était recouvert de parures toutes plus brillantes les unes que les autres et les regards manquaient rarement de croiser le sien quoique parfois absorbé à dévorer des yeux son cavalier qu’il ne connaissait finalement que de nom. Seule sa fortune l'avait intéressé en premier lieu.

Pourtant, la nuit l'avait enivré bien plus rapidement qu’à l’accoutumé et c’est après un moment passé à s’excuser auprès de sa troupe qu’il décida d’aller prendre l’air sur le balcon. Il y retrouva une figure qu’il commençait à bien reconnaître. En fait, il n'avait jamais eu l’occasion de lui parler, mais l’homme l’intriguait. Il ne lisait pas de jalousie ni d’envie dans ses yeux, ce qui n'était pas courant, pire, qui pouvait presque le vexer. Lui qui se félicitait d’être le centre d’attention de toutes les grandes salles de bal. Sa bouche s’ouvrit et bientôt le charme qu’il aurait pu lui trouver se brisa. Pourtant, c’est avec un sourire qu’il lui répondit, ne souhaitant gâcher son si joli visage avec une mine sombre.

Et bien, pour de première paroles, j’avais imaginé vous trouver bien plus courtois.

Zion n'étais pas blessé. Il avait l’habitude de ce genre de remarques et savait que son rythme de vie pouvait parfois lui attirer le désagrément de certain.

À moins que vous ne soyez jaloux de mon lapidaire, auquel cas, je serais ravi de vous apprendre les bases du métier...

Il lui jeta un coup d’oeil, sa proposition était des plus sérieuse et il était curieux de voir sa réaction.

BY MITZI

sorgue + zion

Ecrit le Jeu 13 Juin - 16:42
Amour Sorel
Amour Sorel
Messages : 10
Date d'inscription : 11/06/2019
« Vous m’avez mal imaginé. »

Le semble fait d’avoir été vu, d’avoir été souligné d’intérêt noie son cœur. Amour n’aime pas être de ceux ayant un pas en scène lorsque doucement la lumière solaire s’allume. Amour aime les soirs de pleines lunes, les croix notées ici et là comme s’il rayait bien plus de sa vie qu’un alcool presque pur. Amour n’est pas courtois, Amour n’aime pas la politesse, les bas gestes et la délicatesse des bonjour, au revoir, merci. Amour connaît l’étiquette. Amour n’utilise la chose que lorsqu’il se doit de le faire. Se le doit-il ? Il ne reconnaît pas en l’autre un quelconque danger. Il est simplement une sorte d’intrigue, une question dévalant ses méninges, agaçant sa pensée.

« Vous connaissez Judith et Holopherne ? »

Il se retourne, accoudés là, ils attendent que la nuit vienne les cueillir. Elle est déjà là, mais aucun baiser n’a été déposé, aucun amour n’a été consumé. La proposition ne l’atteint pas : ils seraient laids et l’idée ne lui plaît pas.

« Je n’ai pas besoin de quelqu’un d’autre pour paraître. »

Le visage cruel d’une servante pour étoffer la beauté d’une demoiselle. L’un est déjà au bras d’une nouvelle personne, aucune tête tranchée entre ses doigts. Mais connaîtrait-il cette même référence ? On n’aime pas l’art ici, pas encore ou pas assez. Ils ne pourraient se rendre ivres de quoi que ce soit, l’huile leur salissant les mains. Ils en accrochent encore ici et là pour couvrir les murs, pour qu’on n’aperçoive pas la noirceur des âmes déteignant sur la tapisserie. Les dents sont découvertes, canines comme un danger ou un accord soudain de ne pas y avoir contact – Amour n’en dit rien.

« A vous de décider dans quel but, on vous utilise même si vous savez déjà. »

Comme si l’un ou l’autre voulait gagner. Il tente sans doute d’y voir les explications qu’on lui donne – il ne comprend pas vraiment quels plaisirs y naissent. L’autre, perlant de féminité s’abandonnant au temps n’y découvrira que des péchés flirtant avec lui : que des amants s’enfuyant avec le temps. Pourquoi faire ? Amour préfère oublier en voyant les autres s’évanouir bientôt, leurs esprits s’embrumant de son poison. Oui, sans doute, y a-t-il base commune, enfouie comme un vestige à dépoussiérer.

sorgue + zion

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